PROLONGATION DE L’EXPOSITION JUSQU’AU 31 AOUT DANS L’ESPACE MUSEOGRAPHIQUE DU PALAIS
On l’a vu croquer Arcimboldo, ferrailler avec l’ami Pierrot, décortiquer Dali ou même dompter une vache… C’était tentant d’inviter Bernard Pras à venir côtoyer Ferdinand Cheval.
Bernard Pras -tout comme le facteur Cheval- recueillent des objets propres à leur quotidien. Objets auxquels ils redonnent vie dans un monde qui appartient à leur imaginaire. Ainsi, Ferdinand Cheval a accumulé les cailloux trouvés le long de ses tournées de facteur rural. Cailloux qu’il transforme en gueule de gargouille, costume de géant, génie qui éclaire le monde, temple hindou, éléphant, caïman ou fée de l’orient. Bernard Pras s’entiche lui de vélos, coquillages, poupées, mickeys, trains, pinceaux ou scoubidous… De ces accumulations, il crée d’invraisemblables portraits par anamorphose.
Tous deux se sont confrontés à un objet qui a déclenché un rêve. Celui du facteur Cheval a pris la forme d’une pierre singulière sur laquelle il a buté. Dite « pierre d’achoppement » elle a réveillé aussitôt un rêve enfoui. Celui de Bernard Pras vient d’un sac de jouets en plastique déposé un jour chez lui, dont il s’est demandé ce qu’il allait bien en faire.