Timothy SHEPARD Hommage au Facteur Cheval
Timothy SHEPARD
Timothy Shepard est un artiste américain diplômé de l’Université de Georgetown Washington DC (Etats Unis). Il a suivi un double majeur Beaux-Arts et théologie. De 1993 à 2007, il a été assistant de Michael Kidner qui fut aussi son mentor. Il a ensuite été tuteur invité au Central St Martins College of art et conférencier invité au Royal College of Art à Londres (Angleterre). Son travail repose sur la manipulation de papiers, photographies, montages, mais aussi films et musique. Il réalise des séries d’œuvres comme ses “observations” qui sont le résultat de la prise de vue d’un point fixe à intervalles réguliers s’interrogeant sur les phénomènes lumineux, à la manière de la série des meules de foin de Monet. Il fait aussi des collages, qu’il considère comme une métaphore de la mémoire, de la perception et de la conscience. Dans des paysages denses, il fait converger plusieurs perspectives qui peuvent rappeler la peinture chinoise “shan-shui- Hua” dans laquelle la multi-perspective et la temporalité sont des caractéristiques importantes.
Timothy Shepard a créé les pochettes des albums de musique de Kevin Ayers The Underground en 2007 et de Paul Weller 22 Dreams en 2008. Il a exposé au Grosvenor Street Art Place de Londres (Royaume-Uni) et au Centre pour la recherche atmosphérique à Boulder (États-Unis) en 2013. Ses œuvres ont aussi été présentées en galeries et dans les foires artistiques d’Angleterre. Dans des collections privées, son travail est aussi apprécié aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Japon, en France et en Allemagne.
Hommage au Facteur Cheval 2009
Hommage au Facteur Cheval, est un photomontage d’éléments composant le Palais, et de paysage de la nature drômoise reprenant les tournées pédestres du célèbre facteur. Plus dense en son centre, la composition attire au premier coup d’œil ; puis sont découverts de nombreux détails. Dans une nature verdoyante : les escaliers, les palmiers et aloès modelés, les personnages, le croissant de la mosquée, l’arbre de la vie ou encore le serpent au premier plan, sont propres au travail merveilleux du facteur Cheval. Alors qu’un chien fait de pierres assemblées se cache derrière un arbre, la pierre d’achoppement, qui a déclenché la construction du rêve du facteur, prône à côté d’une fougère. C’est un peu comme si l’architecture a toujours été là, pour nous surprendre dans notre promenade. Peut-être était-ce la vision du facteur Cheval, ne songeait-il pas à son palais durant ses longues tournées postales dans la campagne drômoise ? On remarque qu’il est absent de la composition, bien que sur la table au premier plan se trouve sa casserole. Présentée dans le Palais idéal, cette même casserole servit à l’architecte pour réaliser ses mélanges de mortier de chaux. Pour rappeler son labeur, la brouette qui lui permit de récolter les innombrables pierres de sa construction, pose aussi devant l’ensemble.