Robert DOISNEAU 1912-1994
Robert Doisneau est né en 1912 à Gentilly. Photographe publicitaire, reporter, puis photographe indépendant, il fut l’un des plus prolifiques collaborateurs de la revue Le Point. En 1946, il intègre l’agence de photographie Rapho et de 1948 à 1953, il travaille pour Vogue. En 1947, il rejoint le “Groupe de XV” qui cherchait à promouvoir la photographie en tant qu’art. Il réalisera de nombreux reportages sur divers sujets, tels que l’actualité parisienne, la province, l’étranger (Etats unis, Yougoslavie, URSS, etc.) et le Paris populaire. Circulant obstinément à la recherche de moments furtifs, il se décrira comme un “passant patient” qui conserve toujours une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Ses photographies, très souvent en noir et blanc, capturent de minuscules bonheurs, tendres et nostalgiques. Bien que très souvent considéré comme bienveillant, son art est aussi marqué d’une certaine profondeur de réflexion. Il meurt en 1994 à Montrouge.
De son vivant, son travail a été publié dans de nombreux magazines, tels que Life, Paris Match, Réalités, ou encore Point de vue. Durant le Festival des Rencontres d’Arles en 1986, son travail est présenté dans l’exposition De Vogue à Femmes, Robert Doisneau. Il présente aussi une rétrospective de son œuvre au Modern Art Oxford (Angleterre) en 1992. Artiste reconnu mondialement, de nombreuses expositions retracent sa carrière depuis son décès. En 2020, l’exposition Bâtisseurs Chimériques au Palais idéal présentent de façon inédite les clichés de Robert Doisneau réalisés à Hauterives.
Visite du Palais Idéal 1953
Dans sa photographie Visite du Palais idéal, l’artiste a saisi l’architecture naïve et sa végétation. Le photographe semble avoir été admiratif du travail du facteur, puisque plusieurs clichés présentent le monument et le Tombeau du silence et du repos sans fin en 1953 d’abord, puis dans les années 1970. Ici, la prise de vue laisse entrevoir la façade Est du palais et l’angle de la façade Nord. Il est alors possible de voir la dentelure du palais, ses tours et ses piliers égyptiens. Comme caché des grands arbres, l’édifice semble dévoiler un aspect secret de l’édifice au moment même. Au centre de la composition, un sentier de sable se présente et nous invite à faire un pas de plus, pour encore nous émerveiller.